Figure-vous que Geneviève Darrieussecq, notre ministre de la Santé, vient d’officialiser une nouvelle qui va faire grincer des dents : l’Assurance maladie va réduire ses taux de remboursement. Mais pas de panique pour tout le monde ! Les patients en Affection Longue Durée (ALD) conserveront leur prise en charge à 100%. Une mesure qui soulève déjà des questions sur l’évolution de nos mutuelles…
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La réforme qui change la donne pour vos remboursements santé
Alors voilà, c’est officiel. La Sécu va serrer la ceinture. Et qui va sentir le pincement ? Nous tous, ou presque. La ministre a tranché : baisse de 5% sur les remboursements des consultations médicales et des médicaments dès 2025.
J’avais entendu parler d’une diminution potentielle de 70% à 60% pour les consultations, mais finalement, la pilule sera moins amère. Un simple 5% de réduction. Vous me direz, c’est toujours ça de pris… ou plutôt de perdu, selon comment on voit les choses.
Le détail des nouvelles prises en charge
Pour les médicaments, la baisse de 5% s’appliquera sur tous les taux actuels. Du coup, selon le service médical rendu (SMR), l’Assurance maladie prendra désormais en charge :
Type de médicament | Ancien taux | Nouveau taux |
---|---|---|
Service médical rendu élevé | 65% | 60% |
Service médical rendu modéré | 30% | 25% |
Service médical rendu faible | 15% | 10% |
Bon, soyons honnêtes, ce n’est pas la fin du monde, mais ça s’ajoute à toutes les autres petites augmentations qui nous tombent dessus. Un peu comme quand vous découvrez, en faisant vos courses, que tous les produits ont pris 10 centimes… À la fin, l’addition est salée !
Une bonne nouvelle pour 13 millions de Français
Dans ce paysage un peu morose, il y a quand même une éclaircie. Les treize millions de personnes souffrant d’Affections Longue Durée ne seront pas touchées par cette réforme. Vous savez, ces maladies chroniques qui nécessitent des soins coûteux et réguliers.
La ministre l’a confirmé : les patients en ALD continueront à bénéficier d’une prise en charge à 100% pour leurs consultations, leurs soins et leurs médicaments liés à leur pathologie. Une décision qui fait du bien au moral, vous ne trouvez pas ?
Ces remboursements qui ne bougeront pas
Autre point rassurant : les médicaments actuellement remboursés à 100% le resteront. Il s’agit généralement de traitements destinés à des pathologies graves. C’est un petit îlot de stabilité dans ce changement qui s’annonce.
J’ai une amie atteinte de sclérose en plaques qui m’a confié son soulagement. « Avec mon traitement qui coûte plus de 1000€ par mois, je ne pourrais pas supporter une baisse de remboursement », m’a-t-elle dit. Je comprends parfaitement son inquiétude initiale et son soulagement actuel.
L’effet domino sur vos mutuelles
Maintenant, passons à la partie qui risque de nous concerner tous : l’impact sur les mutuelles. Parce que, quand la Sécu rembourse moins, c’est bien la complémentaire santé qui doit compenser, n’est-ce pas ?
Le ticket modérateur (cette partie que la Sécu ne prend pas en charge) va mécaniquement augmenter. Et devinez qui va devoir l’absorber ? Vos mutuelles ! Résultat : on peut légitimement s’attendre à une hausse des tarifs des complémentaires santé dans les mois à venir.
Geneviève Darrieussecq a d’ailleurs lancé un appel à la « modération » aux organismes complémentaires. Mais entre nous, quand avez-vous vu votre mutuelle baisser spontanément ses tarifs ?
Ce à quoi vous devez vous préparer
Concrètement, voici ce qui va changer pour vous :
- Remboursement des consultations médicales : -5%
- Remboursement des médicaments : -5% sur tous les taux
- Patients en ALD : aucun changement pour les soins liés à leur affection
- Médicaments remboursés à 100% : maintien du taux actuel
- Cotisations de mutuelle : risque d’augmentation à prévoir
J’ai récemment discuté avec un conseiller en assurances qui m’a glissé que certaines mutuelles prévoient déjà des hausses de l’ordre de 5 à 8% pour 2025. « Ce n’est pas uniquement lié à cette réforme », m’a-t-il précisé, « mais elle va certainement accélérer la tendance ».
Et maintenant, on fait quoi ?
Cette réforme, aussi nécessaire soit-elle pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, nous rappelle à quel point notre système de santé est fragile. Équilibre délicat entre solidarité nationale et responsabilité individuelle, la question reste entière : jusqu’où ira ce transfert progressif des coûts vers les complémentaires et, in fine, vers nous ? Et vous, pensez-vous que votre portefeuille sera vraiment impacté par ces 5% de moins ?